Le vendredi 24 juin 2022, nous avons eu le plaisir de rencontrer 22 jeunes Ukrainiens, entre 11 et 17 ans, pour un atelier au lycée international Lënster de Junglinster. Les activités ont permis d’explorer les thèmes « résilience » et « collaboration » pendant près de 4 heures à un rythme entraînant. Au programme, analyse d’images, supports vidéo et textuels, productions artistiques, jeux et propositions d’idées et de réflexions en petits et en grand groupes. Quand chacun y met du sien, la barrière de la langue n’est plus un obstacle : nous avions la chance de pouvoir compter sur les plus âgés du groupe qui traduisaient régulièrement les propos des animateurs et de leurs camarades. L’anglais et l’ukrainien se sont ainsi mêlés créant dès les premiers instants de l’atelier une forme de collaboration.

Les étudiants ukrainiens travaillent ensemble sur l’atelier qui leur a été fourni.

Concernant la première partie sur la résilience, l’intérêt pour les jeunes était de savoir différencier les émotions des réactions aux émotions, et de comprendre comment nous pouvons réfléchir à ces dernières pour qu’elles nous soient utiles dans notre construction personnelle et dans nos relations aux autres et aux épreuves de la vie en général. Nous avons discuté des idées reçues sur les expériences dites « négatives » auxquelles nous sommes tous confrontés, afin de comprendre ce qu’il fallait accepter (premières émotions, douleur, abattement) et ce sur quoi il fallait agir (adopter une position d’apprentissage, mobiliser ses ressources internes et externes pour surmonter la douleur, prendre conscience des croyances limitantes, s’autoriser des temps d’introspection etc.).

La langue n’est pas une barrière lorsqu’il s’agit d’unité, comme le prouvent nos étudiants qui utilisent l’ukrainien et l’anglais pour communiquer.

Afin d’élargir le concept de résilience, qui ne se manifeste pas uniquement lors de situations personnelles, nous avons parlé de problématiques plus globales auxquelles les individus doivent faire face en tant que groupes. Lorsqu’un problème se présente, comme par exemple une pandémie ou une guerre, la résilience collective est indispensable pour survivre, et être résilient collectivement implique que les individus apprennent à collaborer dans l’unité.

United discussion with all of our students for the day.

Pour mettre en pratique la collaboration, les jeunes ont participé à un jeu où ils devaient choisir ensemble des objets à garder alors que leur bâteau imaginaire allait s’échouer sur une île déserte. En collaborant dans une situation d’urgence, ils ont pu expérimenter ensemble de mettre en pratique les valeurs et attitudes nécessaires à la collaboration. Pour poursuivre la pratique de la collaboration, les jeunes ont ensuite représenté la gentillesse, la tolérance, la persévérance et l’empathie en dessin. Enfin, ils ont reçu un petit résumé d’idées à retenir ainsi qu’une auto-évaluation sur leur capacité de résilience individuelle et collective.

Le beau travail que les élèves ont réalisé au cours de l’atelier.

Cette journée a été intense, puisqu’il leur a été demandé d’alterner entre les langues et de réfléchir à des situations et à des idées qui ne sont pas nécessairement familières. L’investissement de certains a encouragé les autres membres du groupe à s’investir à leur tour et tous ont été amenés à s’exprimer, à collaborer et à réfléchir ensemble. Une première étape pour qu’ils deviennent acteurs de leurs vies !

Le travail d’équipe crée de la magie !

Un grand merci aux professeurs de la classe, au lycée et à tous les organisateurs qui nous ont accueilli avec professionnalisme et gentillesse. À bientôt !

Article co-écrit par Clara Albrecht, bénévole à Unity Foundation.