Aux abords de Bangui, se situe l’école Marie-Thérèse, une petite école communautaire entourée d’une clôture faite à la main. Elle dispose d’un bâtiment de quatre salles de classe qui accueillent ses 170 élèves répartis sur cinq niveaux. Bien que les fondations d’un deuxième bâtiment scolaire voisin aient été posées, sa construction a été interrompue lorsque de violents combats ont éclaté entre les groupes militarisés au plus fort de la guerre civile. De nombreuses maisons avoisinantes et l’école publique montrent des signes de toits brûlés et de destruction. Le bâtiment principal de l’école Marie-Thérèse a toutefois été protégé par des membres de la communauté qui ont participé à sa construction, et ce sont les parents qui en ont assuré la réouverture en 2016, quand les conditions le permettaient.

La directrice et initiatrice de l’école, Mme Gbaguenie est une femme qui accueille les enseignants, les élèves et les visiteurs avec un large sourire. De nombreux membres de la communauté attribuent la croissance de l’école à son enthousiasme, et à sa capacité d’encourager de nombreuses femmes de la communauté à promouvoir l’école. Le père d’un élève décrit le leadership dont le directeur, les enseignants et les mères de la communauté ont fait preuve dans la création et le soutien de l’école de la manière suivante :

Les femmes ont soutenu 99% de la création de l’école. La plus grande partie de la sensibilisation et de la mobilisation de la communauté a été réalisée par Mme Hortense, qui n’est qu’un parent d’élève. L’endroit où se trouve l’école était autrefois un dépotoir public, de sorte qu’avant que l’école puisse démarrer, ce sont les femmes du district qui se sont mobilisées pour enlever tous les déchets.

L’école dispose maintenant d’un comité de gestion, d’une association de parents active et d’un programme de santé. Alors que l’école continue de reprendre toutes ses activités après sa réouverture en 2016, elle illustre la capacité des femmes d’être des leaders dans la transformation communautaire.