Le 12 janvier 2022, une quarantaine de personnes se sont retrouvées pour un événement en ligne organisé par Unity Foundation sur le thème de l’éducation. Ils ont pu écouter les interventions de Hou Sopheap, directeur exécutif de CORDE (Cambodian Organization for Research, Development and Education), l’organisation partenaire de Unity Foundation au Cambodge, ainsi que de Marianne Barboni, membre de l’équipe de la Maison communautaire de Differdange, au Luxembourg.

Les interventions de ces deux panélistes, qui ont présenté le travail éducatif de leurs organisations respectives, ont souligné l’importance de considérer chaque enfant et chaque être humain comme un être noble, « une mine riche en gemmes d’une valeur inestimable », et l’éducation comme jouant un rôle unique pour révéler les trésors de chaque mine et de permettre à l’humanité d’en profiter. D’autre part, l’impact positif que l’éducation doit avoir non seulement sur l’individu mais aussi sur le collectif est un concept qui était au cœur de l’approche de nos deux invités spéciaux, autant que le rôle du service comme une arène d’engagement désintéressé où chacun peut se développer tout en participant à l’amélioration de la société. 

Suite aux interventions, les participants ont été répartis en deux groupes, dans lesquels ils ont pu explorer les attitudes et valeurs que les enfants et les jeunes ont besoin de renforcer pour se prémunir contre les forces qui les empêcheraient de révéler leur potentiel. L’importance de comprendre l’objectif même de l’éducation et des valeurs et attitudes comme la coopération, l’honnêteté, la véracité, la persévérance, l’inclusivité et le bien-être furent quelques-unes des réponses offertes par les deux groupes sur ce thème.

Ensuite, dans le premier groupe, les participants ont exploré comment permettre aux enfants et jeunes d’être des agents actifs de leur propre apprentissage plutôt que des récepteurs passifs d’informations, et comment cultiver la soif de connaissances. 

À ce sujet, des participants ont partagé :

« Très souvent, nos écoles luxembourgeoises regardent beaucoup les fautes… Une faute est vue comme un signe de faiblesse, au lieu de la voir comme faisant partie d’un processus d’apprentissage. C’est très important de changer notre vision, car les fautes peuvent paralyser et faire perdre la joie d’apprendre. Nous devons chercher l’excellence, mais accepter qu’en avançant on va faire des fautes, mais que ce n’est pas grave, on réfléchit, on continue et on va faire mieux. »

« Une autre façon d’encourager la soif de connaissance, que nous avons vue dans l’exemple du Cambodge, est que les jeunes savent que tout ce qu’ils vont apprendre va aider la communauté. Le fait que pendant que vous étudiez, vous servez aussi, et que vous n’avez pas besoin d’attendre cinq ans pour mettre en pratique ce que vous avez appris, est un élément fort qui encourage la soif de connaissance. »

« Savoir que chaque concept appris, chaque compétence acquise, chaque qualité développée par l’éducation seront utilisés pour aider à améliorer un aspect donné de la communauté ou de la société [aide à renforcer la joie d’apprendre]. »

Les participants ont également exploré la manière dont les enseignants, les parents, la famille élargie et les autres membres de la communauté peuvent travailler ensemble pour l’éducation des enfants et des jeunes, car comme le dit un proverbe bien connu, « il faut un village pour élever un enfant ».

Dans le second groupe, les participants ont examiné comment la séparation stricte entre la théorie et la pratique peut entraver l’apprentissage et comment permettre que les connaissances acquises par les étudiants soient liées à leur vie et aux défis et besoins de la société. Un avis partagé par tout le groupe était que cette déconnexion entre la théorie et la pratique a des conséquences sur la motivation des jeunes à apprendre et sur leur compréhension même du rôle de l’éducation. Comment surmonter ce défi ?  

Un professeur a partagé l’importance d’utiliser des exemples concrets et quotidiens pour faire comprendre aux élèves certaines notions enseignées, ainsi que le rôle des clubs et associations étudiantes pour permettre aux jeunes d’utiliser les notions de langues, mathématiques, économie et autres matières étudiées en cours. 

Un autre participant, directeur général de Kimanya-Ngeyo Foundation for Science and Education, établie en Ouganda et partenaire de Unity Foundation, a aussi partagé l’expérience positive des professeurs formés par cette ONG, consistant à engager des conversations régulières et profondes avec les élèves pour leur permettre de gagner une perspective plus large du rôle de leur éducation, au delà du gain financier. Les conversations régulières avec les élèves leur permettent de connaître leurs questionnements et d’y répondre en renforçant la vision que leur éducation est un outil précieux pour transformer le monde et que les projets de service auxquels ils participent jouent un rôle crucial pour appliquer leurs connaissances de façon quotidienne et dans le but de créer des changements positifs. 

Enfin, la curiosité et l’amour de la connaissance furent mentionnées par un des participants comme étant des sources de motivation importantes et qui, bien qu’étant naturelles chez les enfants, peuvent diminuer si elles ne sont pas cultivées à travers l’encouragement des parents et des professeurs et l’accompagnement des enfants et jeunes vers des activités qui suscitent leur réflexion plutôt que les rendent passifs.

Après avoir partagé une synthèse de leurs échanges en grand groupe, le président de Unity Foundation a conclu la soirée et a donné rendez-vous à tous les participants pour le prochain événement ! 

Un grand merci aux intervenants pour leurs présentations riches et à tous les participants pour leur présence ! Suivez-nous sur nos réseaux sociaux pour être informés des prochaines conférences de cette série sur des sujets tout aussi passionnants ! 

Pour regarder l’événement, cliquez ici (mot de passe : 7*O*%4cm) et retrouvez l’enregistrement des échanges !